Véritables piliers de la vie économique africaine, les TPE / PME africaines peinent toujours à trouver les capitaux nécessaires à leur croissance. Elles font face sur le terrain à des obstacles nombreux qui les empêchent d’accéder aux financements et ainsi de déployer pleinement leur potentiel de développement. Les entreprises créées par des femmes sont particulièrement touchées, et seules 10% d’entre elles ont accès aux services financiers dont elles ont besoin pour développer leurs projets.
Les difficultés de recherche de capitaux trouvent leurs causes tant du côté de l’offre que de la demande. Les PME africaines sont en effet perçues par les institutions de crédit comme des structures à risque : peu résilientes, fragiles en termes d’activité, de solvabilité et de gestion. Les institutions de microfinance et les banques commerciales ne prennent pas non plus en compte les besoins spécifiques de ces entreprises, tels que la flexibilité de structuration des produits financiers, la simplicité et la clarté des conditions de prêt et l’étude personnalisée de leur capacité de remboursement.
Comme l’attestent de nombreux rapports, la première difficulté à laquelle doivent faire face ces entreprises est le financement. La majorité des TPME déclarent avoir du mal à obtenir le crédit nécessaire pour se créer ou s’agrandir. « Les PME nécessitent de plus de moyens pour financer leurs productions et investir sur la prospection, la veille et les nouveaux débouchés. (…) Pour les entreprises qui sont dans l’innovation, les besoins d’investissement sont cruciaux. Ces structures souffrent souvent de la frilosité du système financier.
Par ailleurs, le crédit bancaire est davantage capté par les grands projets plutôt que mis au service de l’entrepreneuriat. Les garanties exigées par les banques et leur appréhension du risque, dont les ratios de calcul sont encore trop peu adaptés à la PME, constituent deux obstacles non négligeables aux possibilités de financement qui s’offrent à la TPME.
Le financement alternatif, une solution pour secourir les PME
Il existe aujourd’hui différents types de financement alternatif pour pallier ces problématiques. Ces solutions ont l’avantage d’être plus facilement mobilisables. Les émetteurs sont aussi moins exigeants que ceux du circuit conventionnel. Ils sont plus impliqués dans les opérations dans la mesure où les risques comme les bénéfices peuvent être partagés… « Actuellement, les “Business Angels” n’ont pas un cadre incitatif et sont taxés comme un spéculateur et/ou rentier. Ces derniers apportent leur réseau, leur expertise et, cerise sur le gâteau, de l’argent, et ce, souvent lors de la phase la plus critique, à l’amorçage »
Table Ronde : « Financement des Projets: Quels mécanismes de financement pour les filières et les projets innovants en Afrique » de 14h00 à 15h30
composée des pannélistes suivants :
- Dogad DOGOUI (Côte d’Ivoire) – Africa SMB Forum
- Saint-Jérome KOFFI (Côte d’Ivoire) – AFD
- Andréa MBEMBA (Congo Brazzaville) – Africa For Good
- Paule-Carine BOTTET (Côte d’Ivoire) – Africa For Good