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Commerce International: Vendre et distribuer les produits africains en France …

Agrobusiness, agro-exportations

L’agrobusiness est un mot-valise d’origine anglophone qui désigne l’agriculture productiviste et tout le secteur économique qui s’y rattache.  Une des traductions possibles en français serait le secteur agro-alimentaire. Le terme agrobusiness, inspiré par la description des systèmes agraires nord-américains, insiste sur les liens étroits entre le secteur agricole et les services amont (crédit bancaire, assurance…) et aval (transformation et commercialisation de la production…). L’agrobusiness est tourné vers les exportations, ce qu’exprime un autre mot-valise, les agro-exportations. Certains pays se sont spécialisés dans ce secteur destiné à équilibrer leur balance commerciale comme la France, l’Allemagne ou le Brésil.

Alors que, dans son parcours vers l’intégration au système commercial mondial, l’Afrique doit faire face à d’énormes défis, le commerce africain connaît un succès inattendu. Plusieurs branches d’exportation africaines ont dépassé la croissance du marché mondial. Dans le carnet des exportations africain, les produits phares sont notamment les fleurs coupées, le poisson surgelé, les T-shirts, les pantalons pour femmes, les chaussures et les transistors. Ils sont la preuve que l’Afrique peut être concurrentielle.

Ces produits figurent parmi les découvertes du nouveau Trade Performance Index du CCI, lancé à Bangkok lors de la CNUCED X. Cet index classe les résultats à l’exportation de 184 pays dans 14 secteurs d’exportation, plaçant les secteurs d’exportation de tous les pays sur une échelle mondiale de compétitivité. Ce nouvel index a pour base les résultats à l’exportation de 1998, ainsi que le comportement de ces résultats entre 1994 et 1998.

Le Trade Performance Index a été lancé au même moment sur le site internet du CCI (http://www.intracen.org/services/mas/smr_inde.htm), avec des graphiques et des tableaux pour les pays d’Afrique, ainsi que pour tous les autres pays.

L’Afrique diversifie ses activités

En 1998, les exportations africaines se montaient à environ US$ 124 milliards. Entre 1994 et 1998, les exportations totales, sans le pétrole, augmentèrent de 5% par année. Derrière ces chiffres se dessinent des réussites pour différents produits et pays.

Traditionnellement exportatrice de produits de base, l’Afrique est en train de diversifier ses activités avec la production de biens et de services. La Tunisie est un bon exemple des secteurs en croissance en Afrique. Les exportations de composants électroniques ont passé la barre des US$ 500 millions, augmentant au rythme annuel de 22% depuis de plusieurs années. Dans le secteur de l’habillement, et malgré une concurrence mondiale féroce, la Tunisie a réussi a accroître sa part du marché; elle se situe maintenant au huitième rang de l’index pour l’habillement, ce qui représente des exportations pour US$ 2,5 milliards vers différents groupes de pays. Maurice, autre grand exportateur africain, a aussi augmenté sa part du marché mondial, fournissant des vêtements pour une valeur de US$ 1 milliard.

Dans le secteur textile, les fournisseurs principaux sont l’Afrique du Sud, le Maroc et le Zimbabwe. Plus récemment, de nombreuses petites entreprises ont connu de bons résultats et connaissent une élévation rapide de leurs exportations, c’est le cas du Cameroun, de Madagascar et du Soudan.

Position dominante sur la scène mondiale

L’Afrique australe a rejoint les rangs des zones phares dans le commerce mondial. Dans cinq parmi les quatorze secteurs couverts par l’index, l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) figure parmi les quinze meilleurs exportateurs du monde. L’équipement de transport en est un exemple: la SACU s’y trouve à la neuvième place, avec des exportations se montant à US$ 1,4 milliards et une forte diversification des produits et des marchés.

L’Afrique du Sud a fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des compagnies transnationales pour y investir, comme le démontre une récente enquête de la CNUCED sur les investissements étrangers directs en Afrique.

Les réussites africaines dans l’exportation ne se limitent pas aux pays du Maghreb ou d’Afrique australe. Les exportations des pays subsahariens (à l’exclusion de l’Afrique australe) sont loin d’être marginales dans certaines catégories de produits. Ainsi, cette région est un exportateur net majeur d’aliments frais et de produits agroalimentaires. En outre, plusieurs de ces pays sont en train d’améliorer leur compétitivité dans les exportations d’aliments préparés, comme on peut le constater dans le Trade Performance Index avec le changement de position du Kenya, du Malawi, du Ghana et du Mozambique.

Trouver les bons partenaires en Afrique et établir la confiance

Potentiel commercial de l’afrique: Possibilités d’exportation sur les marchés porteurs

Tant la région que les nouveaux marchés émergents offrent des débouchés commerciaux pour l’Afrique subsaharienne (ASS). La diversification sur les marchés de la région offre les meilleures perspectives de progrès le long de la chaîne de valeur pour réduire la dépendance vis-à-vis des produits de base, alors que les marchés émergents, notamment d’Asie, recèlent aussi un potentiel de croissance qui permettrait de compenser la stagnation des marchés traditionnels.

par Yvan Decreux, Analyste principal de marché et Julia Spies, Analyste adjointe de marché, Division du développement des marchés

Une étude menée par l’ITC en 2012, Potentiel commercial de l’Afrique: Possibilités d’exportation sur les marchés porteurs, traite des possibilités offertes à l’ASS d’obtenir des recettes durables à l’exportation en augmentant la part des produits à valeur ajoutée exportés. L’étude recense aussi les options et mesures stratégiques susceptibles d’aider les pays d’ASS à maximiser la croissance économique liée au commerce jusqu’en 2025 en tirant parti des marchés de croissance d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique, ainsi qu’en investissant dans les infrastructures liées au commerce et dans les programmes de facilitation des échanges.

L’ASS a déjà commencé à réorienter ses exportations vers l’Asie et la Chine en particulier, au détriment des marchés développés stagnants. L’Asie est à présent la 3ème destination des exportations hors pétrole de l’ASS derrière l’ASS elle-même, l’Union européenne et les pays de l’Association européenne de libre-échange. De plus, selon l’ITC les échanges entre l’Afrique de l’Ouest et l’Asie devraient augmenter de 14% par an sur les 10 ans à venir, soit une progression bien plus élevée que celle des échanges mondiaux. Ces progrès pourraient être considérés comme positifs, mais la grand majorité des produits de l’ASS destinés à l’Asie étant des produits de base, se contenter de se tourner vers les marchés de croissance ne suffira pas en soi à pérenniser les échanges. En se tournant simplement vers l’Asie, l’ASS risque de rester vulnérable aux chocs des prix des produits de base.

Afin d’estimer le potentiel commercial et les avantages économiques de diverses stratégies et mesures liées au commerce pour l’ASS, les questions suivantes ont été abordées dans l’étude de l’ITC:

  • Dans quels secteurs et régions les exportateurs d’ASS ont-ils enregistré de bons résultats et progressé le long de la chaîne de valeur?
  • Que devraient faire les décideurs politiques pour maximiser le potentiel commercial futur, d’une manière générale et tout en exportant vers les marchés d’Asie à croissance rapide?

Secteurs et régions dans lesquels les exportateurs d’ASS ont enregistré de bons résultats 

Les exportations d’ASS sont déjà tournées vers les marchés d’Asie mais consistent toujours plus en des produits de base. Des efforts sont donc nécessaires pour développer le commerce de produits à plus forte valeur ajoutée.

L’étude de l’ITC évalue la capacité de l’ASS de monter dans la chaîne de valeur, à l’import comme à l’export, de la manière suivante:

  • En partant du principe qu’une augmentation de la part des produits intermédiaires dans le total de ses importations indique que des industries de transformation sont en train de voir le jour dans le pays et qu’elles transforment des intrants étrangers pour le marché intérieur ou la réexportation;
  • En partant du principe qu’une augmentation de la part des produits transformés dans le total de ses exportations indique que des industries de transformation sont en train de voir le jour dans le pays et qu’elles transforment des intrants intérieurs ou étrangers pour l’exportation.

Dans l’ensemble, la part des intrants intermédiaires est restée stable alors que celle des produits transformés (partiellement ou entièrement) a augmenté. Les résultats de l’ASS à l’exportation sont donnés dans le tableau ci-dessus. Les exportations de produits transformés de la région (pain, textiles, meubles, etc.) et semitransformés (farine, fil, alcool industriel, etc.) ont augmenté plus rapidement que les exportations de produits bruts hors pétrole entre 1995 et 2010. S’agissant des exportations intrarégionales, les produits transformés et semi-transformés représentent l’essentiel des exportations hors pétrole, avec 46% et 41% respectivement.

La part de ses exportations de produits entièrement transformés à destination de l’Asie reste toutefois minime (5%), ce qui signifie que des améliorations sont encore possibles. Dans certains secteurs des réussites méritent d’être relevées. Le secteur du cuir est un bon exemple d’intégration verticale dans lequel plusieurs pays ont créé des industries de transformation du cuir et augmenté leurs exportations de produits finis. Le secteur du coton et des textiles a moins bien réussi, seuls trois pays – Burkina Faso, Tchad et Mali – ayant vu augmenter leur part des textiles dans le total des exportations de la branche.

C’est essentiellement en ASS même que se trouvent les marchés les plus prometteurs pour ces pays performants d’ASS, de même que parmi les marchés traditionnels d’Europe et de l’OCDE. Les exportations vers ces marchés se sont progressivement orientées vers les produits transformés, même si leur croissance n’est pas rapide. Pour toutes ces raisons, des mesures politiques doivent être recensées pour permettre à l’ASS d’exploiter les débouchés commerciaux et les possibilités de croissance qui s’offrent à elle en se tournant à la fois vers les marchés à croissance rapide et vers les exportations à plus forte valeur ajoutée.

Evolution des exportation africaines de produits transformes 

Améliorer les infrastructures de transport pour développer le commerce intrarégional



Les pays d’ASS et d’Asie devraient dans les 10 années à venir connaître une croissance rapide, ce qui alimentera le commerce intrarégional en ASS ainsi que les échanges entre les deux régions. L’augmentation de la demande asiatique devrait tout particulièrement bénéficier aux exportations de produits primaires d’ASS (pétrole, charbon, gaz). Sur fond de prévisions de croissance des échanges tirée par la seule croissance économique, l’analyse réalisée par l’ITC simule les effets potentiels de trois types de changements de politique:

  • réduction du temps et du coût du transport dans la région grâce à l’amélioration des infrastructures commerciales, y compris portuaires et routières; 
  • simplification des procédures douanières en ASS; 
  • simplification des procédures douanières avec l’Asie.

Selon les estimations de l’ITC, améliorer les infrastructures de transport et ainsi réduire de moitié le coût et les délais de transport des marchandises dans la région pourrait doper le PIB de l’ASS de plus de $E.-U. 20 milliards par an d’ici 2025 et augmenter les échanges dans la limite de 51% par rapport au niveau de référence. Cette mesure bénéficierait essentiellement au commerce intrarégional, le coût relatif et le temps perdu du fait du mauvais état du réseau de transport africain y étant les plus élevés. Les répercussions toucheraient directement les industries de transformation qui bénéficieraient d’une amélioration de l’accès aux marchés, des intrants et des machines. Parmi les trois simulations étudiées par l’ITC, ce sont les améliorations apportées aux infrastructures qui dégageraient les bénéfices économiques les plus élevés, mais du fait de la taille du continent africain, elles risquent aussi d’être les plus coûteuses.

Impact des projets infrastructure sur les valeurs commerciales

Les procédures douanières restent longues en dépit des améliorations enregistrées ces dernières années dans certains pays d’ASS. Un programme de facilitation des échanges qui réduirait de moitié les délais pour accomplir les procédures en douane pourrait dégager $E.-U. 15 milliards de PIB supplémentaire par an pour l’ASS. Enfin, la simplification des procédures en douane avec les partenaires commerciaux asiatiques serait bénéfique pour les pays d’ASS, mais principalement pour les secteurs à faible valeur ajoutée.



Comment les décideurs politiques devraient maximiser le potentiel commercial 



Réduire le temps et le coût de transport via des projets d’infrastructures devrait être une priorité sachant que cela permettrait d’encourager le commerce intrarégional de produits à valeur ajoutée. L’étude de l’ITC brosse un tableau complet des marchés et secteurs prometteurs pour les exportations de l’ASS. Une réorientation rapide de ces exportations vers les marchés émergents à croissance rapide a déjà été entamée mais elle se concentre sur les matières premières en général et le pétrole en particulier. En l’absence d’action politique déterminée, l’évolution de la croissance prévue risque fort de confirmer cette tendance.

Parallèlement, certains pays d’ASS participent aux échanges de produits à plus forte valeur ajoutée et la région offre même des marchés pour les produits transformés. Les projets d’infrastructures qui encouragent le commerce intrarégional pourraient donc favoriser l’établissement d’industries de transformation. Les projets de simplification des procédures douanières offriront des retombées légèrement moindres mais seront bien moins coûteux à mettre en oeuvre. Enfin, les initiatives bilatérales de facilitation des échanges entre l’ASS et l’Asie risquent de favoriser les échanges de produits primaires. Ces initiatives doivent s’accompagner d’investissements asiatiques dans les industries de transformation en ASS pour créer de nouvelles chaînes d’approvisionnement entre les fabricants asiatiques et leurs filiales en ASS.

Table Ronde : « Commerce International: Vendre et distribuer les produits africains en France … Trouver les bons partenaires en Afrique et établir la confiance  » ce vendredi 21 Janvier de 16h00 à 17h30

composée des pannélistes suivants :

  • Aissata DIAKITÉ (Mali) – Zabbaan Holding
  • Seynabou DIENG  (Mali) – Maya
  • Benoit LAURENT (France) – Sitala Lillin’Ba
  • Liadé BOUABRÉ (Côte d’Ivoire) – Africa For Good

Financement des Projets: Quels mécanismes de financement pour les filières et les projets innovants en Afrique

Véritables piliers de la vie économique africaine, les TPE / PME africaines peinent toujours à trouver les capitaux nécessaires à leur croissance. Elles font face sur le terrain à des obstacles nombreux qui les empêchent d’accéder aux financements et ainsi de déployer pleinement leur potentiel de développement. Les entreprises créées par des femmes sont particulièrement touchées, et seules 10% d’entre elles ont accès aux services financiers dont elles ont besoin pour développer leurs projets.

Les difficultés de recherche de capitaux trouvent leurs causes tant du côté de l’offre que de la demande. Les PME africaines sont en effet perçues par les institutions de crédit comme des structures à risque : peu résilientes, fragiles en termes d’activité, de solvabilité et de gestion. Les institutions de microfinance et les banques commerciales ne prennent pas non plus en compte les besoins spécifiques de ces entreprises, tels que la flexibilité de structuration des produits financiers, la simplicité et la clarté des conditions de prêt et l’étude personnalisée de leur capacité de remboursement.

Comme l’attestent de nombreux rapports, la première difficulté à laquelle doivent faire face ces entreprises est le financement. La majorité des TPME déclarent avoir du mal à obtenir le crédit nécessaire pour se créer ou s’agrandir. « Les PME nécessitent de plus de moyens pour financer leurs productions et investir sur la prospection, la veille et les nouveaux débouchés. (…) Pour les entreprises qui sont dans l’innovation, les besoins d’investissement sont cruciaux. Ces structures souffrent souvent de la frilosité du système financier. 

Par ailleurs, le crédit bancaire est davantage capté par les grands projets plutôt que mis au service de l’entrepreneuriat. Les garanties exigées par les banques et leur appréhension du risque, dont les ratios de calcul sont encore trop peu adaptés à la PME, constituent deux obstacles non négligeables aux possibilités de financement qui s’offrent à la TPME.

Le financement alternatif, une solution pour secourir les PME

Il existe aujourd’hui différents types de financement alternatif pour pallier ces problématiques. Ces solutions ont l’avantage d’être plus facilement mobilisables. Les émetteurs sont aussi moins exigeants que ceux du circuit conventionnel. Ils sont plus impliqués dans les opérations dans la mesure où les risques comme les bénéfices peuvent être partagés… « Actuellement, les “Business Angels” n’ont pas un cadre incitatif et sont taxés comme un spéculateur et/ou rentier. Ces derniers apportent leur réseau, leur expertise et, cerise sur le gâteau, de l’argent, et ce, souvent lors de la phase la plus critique, à l’amorçage »

Table Ronde : « Financement des Projets: Quels mécanismes de financement pour les filières et les projets innovants en Afrique » de 14h00 à 15h30

composée des pannélistes suivants :

  • Dogad DOGOUI (Côte d’Ivoire) – Africa SMB Forum
  • Saint-Jérome KOFFI  (Côte d’Ivoire) – AFD
  • Andréa MBEMBA (Congo Brazzaville) – Africa For Good
  • Paule-Carine BOTTET (Côte d’Ivoire) – Africa For Good

Pour une agriculture écoresponsable: Améliorer la Productivité tout en préservant les écosystemes naturels 

Définition et présentation de l’AgriTech 

Le secteur de l’AgriTech regroupe l’ensemble des entreprises qui s’efforcent de trouver des solutions pour chaque étape de la chaîne de valeur agricole. Leur objectif est de répondre au défi de “Produire plus et mieux avec moins”. Pour cela, le numérique représente un véritable accélérateur de changements positifs pour ce secteur trop longtemps délaissé. 

On peut diviser les entreprises de l’AgriTech en différents pôles :

  • Ressources : Mieux gérer ses ressources agricoles et faire partie de communautés. 
  • Production : Mieux gérer et comprendre sa production, proposer des méthodes de production innovantes, apporter l’agriculture en ville. 
  • Débouchés / Distribution : Assurer la traçabilité des produits, distribuer en circuits courts et commercialiser ses produits intelligemment. 

L’arrivée d’innovations dans les exploitations agricoles pourra aider à une agriculture de plus en plus pilotée par la donnée, de connecter les agriculteurs entre eux, de collecter des données dans les parcelles grâce à des capteurs plantés dans le sol, de photographier les champs depuis un drone ou un satellite, de réduire les risques agricoles grâce au big data, de faire des modèles prédictif grâce au machine learning, de vendre en toute confiance grâce à la blockchain

Histoire de l’AgriTech et tendances

Saviez-vous que les agriculteurs sont la catégorie socio-professionnelle la plus connectée ? Véritables entrepreneurs polyvalents, ils utilisent beaucoup d’outils dans leurs tâches quotidiennes : ils guettent la météo en ligne, utilisent la télésurveillance du bétail. On appelle ces technologies qui libèrent du temps à l’agriculteur sur ses travaux de routine le smart-farming. Tout ou presque se robotise ! Une actualité telle que l’agriculture représente le 2e marché de la robotique de service professionnelle, selon la Fédération Internationale de la Robotique, avec un marché estimé à 16,3 milliards de dollars d’ici à 2020, contre 817 millions en 2013. Les agriculteurs pourront ainsi travailler plus efficacement et mieux exploiter les ressources disponibles. 

Parmi les nouvelles tendances qui les séduisent de plus en plus on retrouve tout d’abord L’AgriData. Depuis 2017, ce challenge intrigue les acteurs du monde agricole (agriculteurs, capteurs, outils d’aide à la décision, coopératives, équipementiers, etc). Comment peuvent-ils protéger et partager leurs données en toute sécurité ?

L’Agritech en Afrique

Au moins 65 % de la population active d’Afrique travaille dans l’agriculture, un chiffre qui fait du secteur une composante indissociable des économies africaines. Mais le travail de la terre fait face aujourd’hui à un enjeu considérable porté par les chiffres de la démographie : si, actuellement, le continent compte 1,2 milliard d’habitants, il en comptera près du double en 2050. C’est donc aujourd’hui que le secteur joue son destin, car le potentiel de développement est considérable. Mais, revers de la médaille, la démographie croissante du continent est également une bombe à retardement si rien n’est fait pour permettre à l’agriculture de se développer et d’incarner un levier pour tout un continent

Mais si les startups apportent des solutions, elles n’en sont pas moins confrontées, elles-mêmes, à divers obstacles. Déficit de notoriété, manque de financements, d’accompagnements… des difficultés qui montrent que, malgré le bouillonnement qui caractérise depuis quelques années ce type de structures, elles ne peuvent pas tout.

L’agriculture représente déjà 14 pour cent du PIB en Afrique et 52 pour cent de la main-d’œuvre du continent. On s’attend à ce que la classe moyenne du continent se développe rapidement, ce qui entraînera une demande accrue de produits frais, tandis que la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange continental africain (AfCFTA) pourrait stimuler le commerce intra-africain de 49%. Grâce à des investissements accrus dans les intrants, les installations de stockage et les infrastructures d’irrigation, l’Afrique devrait multiplier par trois sa production agricole d’ici 2030

Table Ronde : « Pour une agriculture écoresponsable: Améliorer la Productivité tout en préservant les écosystemes naturels  » de 10h30 à 12h00

composée des pannélistes suivants :

  • Éric MINOUNGOU (Burkina faso) – Green Engineering Services
  • Destin BIBILA KIMPOLO  (Congo Brazzaville) – BioCharbon Wumela
  • Pyrrus KOUDJOU (Cameroun) – Clinic Agro
  • Sébastien LUISSAINT (Guadeloupe) – Africa For Good

La transformation locale des matières premières agricoles: Bilan & Perspectives

la TransformatIon productIve de l’Afrique dans un monde en pleIne évolution

La croissance de l’Afrique devrait s’établir à 3.6 % en 2019. La demande intérieure progresse, à 6.7 %, et s’oriente vers les produits transformés. Cette dynamique crée des opportunités dont de nombreuses entreprises se saisissent afin de déployer leur activité à l’échelle du continent.

Mais la plupart des entreprises africaines sont moins productives que leurs concurrents internationaux. Le ratio Afrique-Asie de la productivité de la main-d’œuvre a baissé, passant de 67 % en 2000 à 50 % en 2018. Dans certains pays d’Afrique, pratiquement 91 % de la main-d’œuvre non agricole travaille toujours dans le secteur informel.

Trois types de politiques peuvent favoriser la transformation de la structure de production de l’Afrique, en particulier pour les entreprises récentes et de petite taille, qui assurent 22 % de la création nette d’emplois :

  • Dans un premier temps, les pouvoirs publics doivent veiller à ce que les pôles d’entreprises aient accès à des services commerciaux. Le profil du secteur privé en Afrique est très diversifié, avec des « champions » dynamiques, des sociétés bien établies, des petites entreprises en croissance mais aussi des entreprises de subsistance informelles. Des pôles d’activité efficaces améliorent les relations entre les acteurs, la spécialisation et les compétences. Les entreprises de la zone économique spéciale de Kigali ont ainsi multiplié par deux leur valeur ajoutée. Pour fonctionner, les pôles doivent acquérir des avantages comparatifs mobilisant des investisseurs et des autorités locales et renforcer les écosystèmes existants. De fait, 49 % des start-ups africaines sont concentrées dans cinq villes : le Cap, Lagos, Johannesburg, Nairobi et le Caire ;

  • Ensuite, les politiques doivent renforcer les réseaux régionaux de production. L’approvisionnement régional en Afrique ne dépasse pas les 15 %. Les pays auraient tout avantage à mieux coordonner leurs stratégies à l’échelle régionale : 49 % des secteurs visés par de nouvelles stratégies d’industrialisation font actuellement double emploi. Des normes régionales aideraient les petits exploitants à accéder à des chaînes de valeur régionales, surtout dans l’agriculture, qui représente 50 % de l’emploi total. Des stratégies concertées en matière d’investissements directs étrangers pourraient attirer des investisseurs, renforcer les capabilités régionales et éviter la concurrence fiscale ;

  • Enfin, des politiques de soutien aux exportateurs africains sont indispensables pour qu’ils puissent prospérer : 18 % seulement des nouvelles entreprises exportatrices sont encore là après trois ans d’activité. Les stratégies d’exportation doivent cibler plus finement les différents marchés. Les exportations des entreprises africaines à destination du marché intra-africain sont 4.5 fois plus diversifiées que celles destinées au reste du monde, mais pour une valeur 8.5 fois inférieure aux exportations vers la Chine. Le démantèlement des barrières non tarifaires réduit les incertitudes pour les exportateurs et pourrait multiplier par cinq les gains de la suppression des tarifs. Les exportateurs ont besoin d’une simplification des démarches administratives mais également d’une connectivité et d’infrastructures optimales, en particulier pour le transport aérien, les routes et les ports. Ils doivent par ailleurs se conformer aux normes de qualité : en dépit d’un triplement des certifications ISO en Afrique depuis 2000, le continent a déposé en 2015 autant de dossiers que la Malaisie.

Création d’emplois par la transformation locale

L’amélioration de la souveraineté alimentaire et de l’augmentation des revenus des populations rurales nécessite plusieurs axes de travail, comme le droit de protection du marché alimentaire par des taxes d’importation, une augmentation et une diversification de la production agricole, une production plus durable en réduisant les apports chimiques, mais aussi la promotion de la consommation des produits locaux. La concurrence des produits importés est lourde, surtout dans la capitale où une grande partie des produits alimentaires consommée vient d’Europe, d’Asie ou de l’Amérique. Dans un pays, où deux tiers de la population vit de l’agriculture, il est nécessaire d’augmenter l’offre des produits alimentaires transformés localement et d’agrandir la part du marché des produits locaux.

Dans ce contexte, une des filières la plus prometteuse est le manioc. Le manioc est un tubercule assez répandu en Afrique de l’Ouest, qui nécessite de relativement peu de fertilisants, de pesticides et d’entretien. A cause de son apport de calories et de revenus additionnels provenant des racines et des feuilles, l’importance du manioc dans la lutte contre l’insécurité alimentaire ne cesse d’augmenter.

Le tubercule lui-même, à l’image de la pomme de terre, peut être transformé et donc consommé de plusieurs formes différentes. A titre d’exemple, un met qui gagne en popularité au Burkina est l’attiéké, Comparable au couscous de blé, l’attiéké est toutefois légèrement acide. Pour ce type de consommation,une double transformation est nécessaire : du manioc en pâte de manioc et ensuite la transformation de la pâte en graines fines. 

L’agroalimentaire doit primer en Afrique

Les performances économiques africaines ces dix dernières années ont été remarquables, avec une croissance moyenne de 5%. Si cette croissance se maintient, les projections indiquent que le PIB du continent pourrait tripler d’ici 2030 et multiplier par sept en 2050 pour dépasser celui de l’Asie. Or pour l’instant, cette croissance ne s’est traduite ni par des créations d’emplois, ni par la réduction des inégalités.Au-delà de la croissance, le continent doit se transformer.

La production agricole est l’un des secteurs les plus importants pour une majorité de pays africains. Environ 75% des Africains dépendent de ce secteur comme moyen d’existence. L’histoire a montré combien l’agriculture (l’agroalimentaire et l’agro-industrie,) est un moteur de croissance à travers le monde, au Brésil par exemple, ou encore en Chine. L’agroalimentaire et l’agro-industrie représentent plus de 30% du revenu national des pays africains et constituent l’essentiel des revenus d’exportation et de l’emploi. Un agroalimentaire performant représenterait une nouvelle frontière en termes de croissance, puisqu’elle générerait presque instantanément de la valeur ajoutée grâce à une industrialisation fondée sur les produits de base, exploitant les liens en amont et en aval de l’économie. Cette industrialisation permettrait aussi de sortir un grand nombre d’habitants des zones rurales de la pauvreté et de créer des emplois.

L’agroalimentaire est un réservoir important en termes d’opportunités. Le postulat sous-jacent d’une diversification des sources de croissance peut permettre d’éviter une trop grande dépendance vis-à-vis des revenus d’exportation issus des produits de base.

Table Ronde : « La transformation locale des matières premières agricoles: Bilan & Perspectives » de 16h00 à 17h30

composée des pannélistes suivants :

  • Édrine SAMBA (Congo Brazzaville) – La Maniocquerie du Congo
  • Axel EMMANUEL (Côte d’Ivoire) – Le Chocolatier Ivoirien
  • Mariam SORO (Côte d’Ivoire) – Somam Agri
  • Véronique Ama EGGLEY (Togo) – Africa For Good

Développer une agriculture durable: Identifier les filières génératrices d’emplois

Notre seconde table ronde qui démarrera en début d’après-midi midi ce Jeudi 21 Janvier 2022 portera sur l’agriculture durable et sa production d’emplois potentiel.

L’agriculture durable, qu’est-ce que c’est ?

Le concept d’agriculture durable est fondé sur la nécessité de développer des pratiques qui n’ont pas d’effets néfastes sur les ressources naturelles, tout en conduisant à une amélioration de la productivité agricole. Pour ainsi dire, produire plus, plus proprement, avec moins de ressources.

Agriculture durable” fait partie des expressions qui reviennent souvent, mais dont on ne sait pas toujours vraiment ce que cela désigne ! Pas de cahier des charges, pas de certification (contrairement à la bio), pas de texte légal pour en définir les pratiques : de quoi s’agit-il ? Davantage d’une réflexion et d’une démarche globaleque d’une production encadrée.

L’agriculture durable est l’application à l’agriculture des principes du développement durable : un développement qui réponde aux exigences présentes, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins.

Concrètement, le développement durable est une façon d’organiser la société de manière à lui permettre d’exister sur le long terme. Cela implique de prendre en compte à la fois les impératifs présents mais aussi ceux du futur, comme la préservation de l’environnement et des ressources naturelles ou l’équité sociale et économique

© Vigneron, Wikimedia Commons, CC by-sa 3.0

En toute logique, l’agriculture durable invite donc à pratiquer une agriculture économiquement viableécologiquement responsable et socialement équitable.

Il s’agit avant tout d’une démarche, d’un processus global, qui vise à mettre en place un certain nombres de principes d’amélioration, par exemple en :

  • Développant des systèmes de production efficients, autonomes et économes, qui procurent des revenus décents
  • Préservant la biodiversité et les territoires
  • Gérant la qualité de l’air, de l’eau et des sols
  • Donnant la priorité aux cycles naturels
  • Exploitant les potentialités agronomiques
  • Visant l’équité sociale
  • Dynamisant les territoires ruraux
  • Créant des liens sociaux entre le monde rural et urbain…

Le paysage de l’emploi en Afrique touche près de 500 millions de travailleurs. Des changements les attendent-ils ?

D’ici 2023, l’agriculture représentera la moitié de l’emploi en Afrique. Bien qu’elle soit encore considérable, il s’agit d’une diminution par rapport à la moyenne de 58 % enregistrée au cours de la décennie précédant l’an 2000. L’Asie et le Pacifique ont mis deux fois moins de temps à s’éloigner de l’agriculture dans les années 1990.

Il existe de grandes variations sous-régionales, la baisse la plus importante étant prévue entre 2000 et 2023 (13 points de pourcentage) en Afrique occidentale, une région qui comprend le Ghana et le Nigeria. La baisse la plus faible devrait être enregistrée en Afrique australe, où l’agriculture n’est pas le secteur prédominant et où elle ne devrait représenter que 9 % de l’emploi d’ici 2023.

La répartition des professions devrait évoluer avec les secteurs. Les emplois pour les travailleurs qualifiés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche et dans les professions élémentaires continuent de dominer en Afrique, mais leur importance diminue progressivement.

Ces professions devraient représenter 57 % de l’emploi en 2023, contre 63 % en 2000, soit le même pourcentage qu’une décennie plus tôt. Cette baisse n’est pas assez importante, surtout sur une période de plus de deux décennies, pour entraîner des changements majeurs pour les professions restantes.

Table Ronde : « Développer une agriculture durable: Identifier les filières génératrices d’emplois  » de 14h00 à 15h30

composée des pannélistes suivants :


Georges Akibode (Mali) – AgriProFocus Mali
Alain Herbinet (France) – Agriculteurs Francais et developpement international (AFDI)
Néné Keïta (Mali) – Africa For Good

L’Economie Circulaire : Enjeux, Impacts et Opportunité

Notre 1ère table ronde de ce World African Business Meeting portera sur l’économie circulaire .

Quel est l’objectif de l’économie circulaire ?

L’économie circulaire vise à changer de paradigme par rapport à l’économie dite linéaire, en limitant le gaspillage des ressources et l’impact environnemental, et en augmentant l’efficacité à tous les stades de l’économie des produits. … L’économie circulaire cible donc la gestion sobre et efficace des ressources.

De l’économie linéaire à l’économie circulaire

Le modèle des pays développés consistant principalement à extraire, produire, consommer et jeter ne permet plus d’appréhender un futur raisonnable sur ce modèle. Il faut passer à un modèle axé sur une absence de gaspillage et une augmentation de l’intensité de l’utilisation des ressources tout en diminuant les impacts environnementaux. C’est ce que vise l’économie circulaire qui prend en compte trois champs :

  1. La production et l’offre de biens et de services ;
  2. La consommation au travers de la demande et du comportement du consommateur (économique ou citoyen) ;
  3. La gestion des déchets avec le recours prioritaire au recyclage qui permet de boucler la boucle.

Table Ronde : « L’Economie Circulaire , enjeux, Impacts et Opportunité » ce jeudi 20 Janvier de 10h30 à 12h00

composée des pannélistes suivants :

  • POD Estelle NDOUR (Sénégal) – Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (UCG) au Ministere de l’Urbanisme , du logement et de l’hygiene publique du Sénégal
  • Rodrigue NGONDE (Cameroun) – Red-Plast Sarl
  • Gado BEMAH (Togo) – Green Industry Plast
  • Johanna MORCILLO (Burkina Faso) – Africa For Good

Ouverture du WORLD AFRICAN BUSINESS MEETING 2022

Lancement du World African Business Meeting débutera ce Jeudi 20 Janvier à 10h par l’allocution de Mr Désiré Kouadio KONAN de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire suivi par la présentation de nos différents partenaires de l’évènement.

Cette introduction à ce forum laissera la parole à nos partenaires , leurs visions et leurs ambitions :

Désiré Kouadio KONAN (Côte d’Ivoire) – Directeur de l’Appui aux Entreprises et de la Promotion du Secteur Privé chez Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire

Sonia SCOLAN (France ) – Directrice Réseau Régional Coopération internationale du Réseau Bretagne Solidaire

Annie LE MASSON (France) – Animatrice du Club Afrique CCI Côtes d’Armor / Conseillère Commerce International

Christian JARRIN (Martinique) –Membre fondateur et Responsable commercial et partenariat chez Africa For Good / Dirigeant Fondateur de AllPeopleFrom .

Suivront les tables rondes avec le programme ci dessous :

Jeudi 20 Janvier 2022

10h30 – 12h00 – L’économie circulaire

14h00 – 15h30 – Développer une agriculture durable

16h00 – 17h30 – La transformation locale des matières premières agricoles

Vendredi 21 Janvier 2022

10h30 – 12h00 – Améliorer la productivité (innovation)

14h00 – 15h30 – Les mécanismes de financement pour les filières et les projets innovants

16h00 – 17h30 – Commerce International & Multiculturalité

cliquer sur le lien #ZOOM ci-dessous afin de rejoindre le webinaire : https://lnkd.in/d9deKF34
Code secret : 337385

1ère Edition du World African Business Meeting , du 20 au 21 Janvier 2022

Le consortium d’entreprises Africa For Good (www.africa4good.com), avec le soutien de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire et le Réseau Bretagne Solidaire, organise la première édition du World African Business Meeting les 20 et 21 janvier 2022 en format digital .

Ce séminaire est une rencontre digitale entre les intervenants et les acteurs de la filière agro/agri d’Afrique et de France. Les deux journées seront organisées autour de six tables rondes d’une durée de 1h30, avec 1heure de prise de parole des intervenants et 30 min d’échange/débat entre les intervenants et le public.

Ce séminaire sera l’occasion d’initier une première grande rencontre et présentation des acteurs du consortium Africa For Good avec

le programme de ce forum digital se déroulera de la manière suivante :

Jeudi 20 Janvier 2022

  • 10h30 – 12h00 – L’économie circulaire
  • 14h00 – 15h30 – Développer une agriculture durable
  • 16h00 – 17h30 – La transformation locale des matières premières agricoles

Vendredi 21 Janvier 2022

  • 10h30 – 12h00 – Améliorer la productivité (innovation)
  • 14h00 – 15h30 – Les mécanismes de financement pour les filières et les projets innovants
  • 16h00 – 17h30 – Commerce International & Multiculturalité

inscrivez vous sur Eventbrite :  https://bit.ly/3zTeRD8

PROJET AFRIC’INNOV : SOUTENIR LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT INNOVANT EN AFRIQUE

Incubateurs et entreprises innovantes africaines connaissent une difficulté structurelle d’accès aux financements. Pour y remédier, l’AFD appuie le programme Afric’innov. À la clé, de nouveaux emplois et l’émergence d’un réseau d’incubateurs.

CONTEXTE 

En Afrique comme dans l’ensemble des pays en développement, le secteur privé constitue le principal moteur de la croissance économique. Dans ce contexte, les petites et moyennes entreprises (PME) forment un rouage essentiel de la création d’emplois et de richesses, permettant ainsi d’améliorer la qualité de vie des populations.

Toutefois, le développement du secteur privé est confronté à de nombreuses contraintes. Face à ces difficultés structurelles, les incubateurs présents en Afrique subsaharienne peinent à faire émerger et pérenniser des entreprises innovantes et tous connaissent des difficultés d’accès aux financements.

DESCRIPTIF 

L’Agence française de développement (AFD) appuie le programme Afric’innov. Cette initiative organise, professionnalise et met en réseau une cinquantaine d’incubateurs, accélérateurs et hubs qui accompagne des projets innovants dans divers pays ouest-africains. Elle leur donne des outils pour soutenir le développement de start-up innovantes agissant en Afrique ou avec l’Afrique.

Une plateforme online Africinnov.com et un fonds disponible en prêts d’honneur, à taux zéro sans exigence de garantie, complètent la gamme d’outils de ce programme. Ce produit de financement permet d’accompagner le démarrage de jeunes entreprises en cours de développement dans les structures d’accompagnement membres d’ Afric’innov.

L’originalité de ce programme réside dans son approche collective et en réseau. Concrètement, il s’agit de tester l’efficacité et l’impact d’outils et de services auprès de quelques incubateurs pour ensuite les proposer à un panel plus large de partenaires.

IMPACTS

L’émergence d’un réseau d’incubateurs en Afrique de l’Ouest et la création d’emplois dans les pays ciblés via le développement de start-up
innovantes sont les principaux objectifs d’Afric’innov. En trois ans, ce programme a notamment permis de regrouper plus de 50 structures
d’accompagnement à l’entreprenariat innovant (SAEI), basées dans une vingtaine de pays africains au sein de la communauté Afric’innov.
Ces SAEI disposent de parcours de formations et plus de 120 professionnels ont été formés au sein de ces réseaux.

Fort du succès de ce pilote, l’AFD finance le passage à l’échelle du programme par une subvention de 2 millions d’euros pour la période 2019-2022. Ce second volet d’Afric’innov vise à accélérer la formation des professionnels des SAEI, à déployer le label d’évaluation et d’identification des SAEI et à ancrer localement la dynamique du programme Afric’innov par son implantation à Dakar.

article de l’AFD édité le 06/10/2016

BreizhAfrica 2019, Le pont économique entre l’Afrique et la Bretagne.

Publié le 10 avril 2019 par Christian Jarrin

Le BreizhAfrica 2019 est un événement fédérateur et convivial, engagé dans la promotion des échanges économiques et culturels entre 2 régions du Monde, l’Afrique et la Bretagne.

C’est l’occasion pour des entreprises, des institutions, des organisations privées et publiques de se rencontrer, d’échanger, de nouer des relations amicales… en vue de futurs partenariats d’affaires.

Et cela autour de valeurs communes que sont le respect des individus, le bien être des populations humaines et du vivant de façon générale, du commerce équitable, de l’économie responsable, sociale et solidaire. De la capacité à apporter des solutions innovantes mais respectueuses de l’environnement à tous les stades de développement à considérer…